bénévolat suite
Comme je vous l'ai écrit dans mon précédent billet, Augustin démarre une nouvelle activité de bénévolat.
Il n'est jamais demandeur, mais lorsque l'activité proposée lui plait, il s'investit vraiment. Pour cela, il faut prendre en compte ses capacités et ses points faibles.
Le fait qu'il suive bien les consignes et respecte à la lettre les procédures, rassure les associations. Certes, il manque un peu d'initiative, mais cela peut être un atout dans certaines activités.
Je discute beaucoup avec les personnes que je côtoie lors de mes sorties de randonnée.
Ainsi j'ai eu l'occasion de parler avec une jeune femme qui avait été bénévole dans un cinéma puis avec un monsieur qui est projectionniste.Tous deux m'ont appris que les cinémas étant presque tous équipés d'un projecteur numérique, il n'y avait plus de manipulation de lourdes bobines, ni d'interventions nécessitant une grande dextérité.
Désormais tout est géré par informatique, ce qui demande un respect des procédures et une grande rigueur, mais pas de force physique ni d'habileté manuelle.
Depuis 2 ans, nous allons souvent au cinéma avec Augustin, qui apprécie désormais des films aussi différents que "le sel de le Terre" , "Flore", "Repas de famille", "Valentin, Valentin", "Astérix, le domaine des Dieux" ou "une heure de tranquilité", "la rançon de la gloire"... Equipé de son casque Böse, il n'est plus gêné par le volume sonore.
Tout naturellement, l'idée de lui faire découvrir le travail du projectionniste s'est imposée. Lorsqu'il était en primaire, nous étions allés visiter la cabine de projection car cela l'intriguait beaucoup. A l'époque il avait apprécié cette découverte, notamment les bobines qui tournaient. Je l'ai donc prévenu que cela appartenait au passé et je lui ai montré des images sur internet correspondant au nouveau matériel.
Il se trouve que le CNED propose une formation d'opérateur-projectionniste de niveau CAP, mais avant de s'engager sur cette voie, il fallait vérifier que cela puisse lui plaire.
Le cinéma d'une petite ville proche de notre domicile, fonctionne uniquement grâce à des bénévoles dont mes deux amis de randonnée. Nadège a rédigé la procédure de projection numérique, l'accompagnant de plusieurs photos et François s'est proposé de former Augustin, d'abord en tant que projectionniste, puis plus tard en tant que monteur. Avec l'accord du président de l'association, nous avons commencé cette nouvelle activité. Au départ, Augustin ne manipulait rien. Il regardait et suivait les explications données par l'adulte.
Il s'est tout de suite senti à l'aise dans la cabine de projection. Il n'y porte pas de casque, malgré le bruit de la soufflerie. Une fois le film lancé, il nous rejoint dans la salle de cinéma. A la fin du film, il remonte en cabine. Maintenant il utilise le matériel sous le contrôle de son formateur. Tout se passe très bien.
A la maison, il étudie quotidiennement le manuel d'utilisation pour les projectionnistes fourni par l'association. Il apprend toute la procédure, dans l'ordre, répétant les gestes en même temps qu'il récite la leçon. Il est très motivé et fier de "travailler dans le 7ème art".
En juillet nous l'inscrirons au CNED. Il tentera le C.A.P. en juin 2016, s'il le souhaite. Quel que soit le résultat de cet examen, il pourra tout de même poursuivre son activité bénévole.