hyper privilégiés

Qui l'aurait cru ?

En vivant avec un seul salaire (de technicien, pas de ministre ni de footeux ! ), acceptant les vêtements que les amis nous donnent, achetant les produits de base et prenant le temps de les cuisiner, vivant en milieu rural dans une vieille maison chauffée au bois, loin de toutes tentations commerciales, ayant un enfant autiste à la maison sans prise en charge extérieure (autre que libérale).... nous sommes des privilégiés !!!

Et oui !

Regardez ici  ce qui se passe actuellement.

Nous avons le privilège de ne pas (plus) subir les alléas des nominations, changements, retraits, incompétence...d'avs (ou evs),  de ne pas nous voir retiré le droit au trajet pris en charge par un taxi pour aller en IME, en CLIS (suppression dûe aux restrictions de budget, même si les familles habitent à plus de 30 kms du lieu de prise en charge de l'enfant)....

Lorsque je suis rentrée dans le monde associatif de l'autisme, avoir son enfant à domicile cela correspondait à ne pas avoir de chance puisqu'il n'avait pas de solution adaptée.

Oui, la société n'a rien d'adapté pour notre fils, oui, il faut tout construire ou tout gérer.

Et pourtant, bientôt, nous serons enviés : "Ils peuvent garder leur fiston à la maison, s'en occuper, c'est donc qu'ils ont les moyens, EUX !!!"

Comments

[Magalie]

Je partage vos avis. Chaque jour je me réjouis de voir Alexandre s'épanouir et progresser grâce à une éducation adaptée dans un environnement structuré. Je n'ai pas l'intention de le remettre à l'école et tant pis pour ma vie sociale.
J'ai choisi de scolariser à mi-temps Raphaël qui a un profil très différent d'Alexandre (il évoluerait vers un autisme de haut niveau, on attend le diagnostic). Tout se passe bien pour le moment, il progresse beaucoup mais je me dis toujours : jusqu'à quand ? Notre déménagement prochain, et donc le changement d'école à prévoir, me préoccupe quand même même si je sais que Raphaël a de bonnes capacités d'adaptation. On sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne. On a fait une demande d'AVS pour l'année prochaine, on verra bien.
Quoi qu'il arrive il faut savoir s'adapter à chaque enfant et trouver la solution qui leur convient le mieux.

[elisect]

Nos enfants sont privilégiés parce qu'ils peuvent apprendre et s'épanouir dans de bonnes conditions, avec un programme sur-mesure et dans un environnement calme et sécurisant.
Toutes les conditions sont réunies pour qu'ils optimisent au mieux leur potentiel.
Ce sont les premiers bénéficiaires de notre choix d'instruction en famille.
Mais je crois aussi que l'ensemble de la famille profite aussi de ce choix de scolarisation. Qyuand nos enfants vont bien, leur comportement est plus agréable et c'est toute la famille qui en profite.

Je songe régulièrement à la vie qui serait la mienne si j'avais un job, des collègues de boulot, une certaine indépendance, un salaire supplémentaire.
Et bien sûr, je ne vois que le bon côté des choses. J'oublie alors les contraintes liées à une vie professionnelle : les horaires, la course matin et soir, la fatigue des transports, les exigences liées au travail, l'entente pas toujours évidente avec les collègues...

C'est quand même dommage que la société actuelle ne comprenne pas l'enjeu financier et humain d'une bonne prise en charge dès la petite enfance.
Les familles doivent se débrouiller, inventer les solutions qui conviennent, se battre pour les obtenir et les péréniser...
Quel gâchis !

[championDprogres]

Je suis d'accord avec toi Elise, en réalité nous ne sommes pas privilégiées car nous renonçons à notre propre vie sociale et à un salaire supplémentaire.

Avec la scolarisation à la maison, les vrais privilégiés sont nos enfants qui n'ont pas à subir la pression d'une société qui n'est pas encore prête à les accueillir.

[virginie]

Oh que tu as raison Sylvie d'avoir déscolariser Augustin cela t'évite de perdre de l'énergie et de la consacrer entièrement à ton enft..
Ici dans ma région une grosse manifestation est organisée le mercredi 24 novembre pour les AVS/EVS
Nous avons fait appel aux parents mais, ici les parents ne veulent pas se bouger car, ils ont toujours été bien servis en AVS/EVS et quand j'en parle ils me disent oui mais, pour le moment on a..
Mais je crois qu'ils ne mesurent pas la gravité sur l'avenir de leurs enfts.
Moi je suis passée à travers les mailles du filet, j'ai enfin obtenu un poste après une annulation de contrat début novembre.
Mon contrat prend effet à partir du 22 novembre pendant 6 mois en principe non renouvelable.
Nous sommes 3 sur 25 contrats en attente à l'avoir obtenu mais, les autres ne seront pas validés il n'y a plus d'argent..

Bon courage et ton choix et vraiment le meilleur pour Augustin et pour toi aussi..

[elisect]

L'instruction en famille est un choix, c'est vrai. Mais c'est surtout le fruit d'une réflexion qui a permis de trouver une solution digne pour son enfant.
Je ne crois pas que nous sommes privilégiés parce que nous avons renoncé à un salaire et à une vie sociale pour nous même. Si c'est le cas, c'est une drôle de façon d'analyser la situation.

Personnellement, je préfère renoncer à quelques plaisirs et à offrir à mon enfant une éducation de qualité dans un environnement serein et propice à l'apprentissage et à l'épanouissement.
Jusqu'à maintenant, j'ai toujours trouvé que l'intégration des enfants différents était un véritable casse-tête, "bouffeur d'énergie" et je crois que ça ne va pas s'arranger.
Alors je préfère privilégier les apprentissages de Clémence.

Je me demande pourquoi ils ont voté cette loi de 2005 alors que rien n'a été fait pour l'appliquer dans de bonnes conditions.
Du coup, c'est tout le système qui est pris en otage : les enfants qui ont un accompagnement insuffisant et souvent de mauvaise qualité, les enseignants qui ne sont pas aidés et soutenus et les familles qui se battent contre des moulins à vent.
Finalement, cette loi est un échec....