pourquoi le français et les maths à la maison ?
Plusieurs personnes me demandent pourquoi décider de faire les maths et le français à la maison l'année prochaine ?
Ces mêmes personnes m'assurent que beaucoup d'enfants dits "ordinaires" n'ont pas de très bonnes notes dans ces matières et réussissent à rester au collège, puis à rentrer en lycée professionnel.
Je le sais bien tout ça, mais ce que je veux garder, à tout prix, c'est le plaisir qu'Augustin a d'apprendre.
Il aime travailler pour consolider certaines notions, approfondir sur des sujets qui l'intéressent, apprendre de nouvelles choses.
Comme il adore le dire "Il faut apprendre pour comprendre !".
Et en ce moment, il commence à perdre le goût d'apprendre le français, perdre le goût de lire, parce que les cours de français de sixième sont trop complexes pour lui. Parce qu'il faut écouter pendant de longues heures sans rien comprendre (ou si peu).
Pour sauver ce qui peut l'être, j'adapte tous les devoirs scolaires de français pour qu'ils soient plus motivants, je lis avec lui les textes, en mettant le ton, en préparant en amont si cela est possible, un support visuel expliquant l'histoire racontée. Et ça marche ! Rappelez-vous ces photos.
Impossible de faire tout cela en classe !
Pour les maths, c'est pareil, Augustin a moins le goût d'apprendre car il y a beaucoup de vocabulaire, des phrases entières de définition à retenir, de nombreux exercices à faire.... Alors là aussi j'adapte, nous manipulons, ce qui permet de décortiquer les définitions pour qu'il puisse mieux les retenir, de faire les exercices tout en s'amusant.
Mais le travail à fournir chaque soir est trop lourd après une journée de classe. Il faut trouver une solution.
C'est donc pour qu'Augustin garde le plaisir d'aller au collège (pour les matières qu'il apprécie), ainsi que le plaisir d'apprendre (pour le français et les maths), que nous aménagerons son temps scolaire en cinquième.
Inutile qu'il perde du temps en classe en se décourageant. C'est trop frustrant pour tout le monde : pour les profs, qui s'inquiètent et se posent la question de la pertinence de la scolarisation d'Augustin, pour nous qui nous inquiètons du risque de démotivation générale, et pour Augustin qui fatigue pour rien.