stages, bénévolat...
Toujours la même histoire : quel avenir pour nos jeunes adultes autistes ?
Qu'ils soient allés à l'école ou non, c'est la même galère ! J'en parlais encore hier avec une maman de mon secteur dont le fils termine son parcours en collège classe ULIS. Elle découvre la triste réalité.
En dehors des IME voire IMPRO, pas grand chose !
Pour espérer trouver mieux, il faut vivre en zone urbaine, et les listes d'attente sont longues.
Les stages ? Difficiles à trouver sans "piston", ils ne sont qu'un pis-aller, ne débouchant que trop rarement sur un emploi.
Le bénévolat ? Ici aussi il faut un bon réseau, car beaucoup de personnes "ordinaires" ont du mal à s'adapter à la différence.
Et dire qu'on reproche aux autistes de manquer d'empathie ! Qui refuse de tenter de les comprendre, de leur parler, de les écouter, de partager des moments avec eux : des gens bien "normaux", bien pensants, bien.......
Je ne dis pas que tout le monde est ainsi.
Il y a bien sûr des exceptions, des personnes formidables, compréhensives, accueillantes, mais elles sont malheureusement minoritaires.
Alors, quel avenir pour nos jeunes ?
Je ne le sais pas. Mais je pense qu'il faut leur apprendre à vivre le plus heureux possible dans leur milieu.
S'ils sont en IME et qu'ils s'y sentent bien, tout faire pour qu'ils y soient le plus autonome possible (accès à un moyen de communication, hygiène) afin de pouvoir accéder à un établissement pour adultes.
Pour les autres, les instruire le plus possible pour les protéger des abus, et leur apprendre à gérer au mieux le quotidien (moyens de communication, alimentation, hygiène, déplacements....) en adaptant leur cadre de vie à leurs capacités.
Personnellement nous gardons espoir (naïvement) d'un avenir plus juste, plus tolérant.
(image teletooplus.fr)
Mais nous sommes réalistes sur la situation actuelle, et pour l'instant nos objectifs sont très concrets.
La cuisine, le jardin potager, la cueillette de fruits sauvages, les achats chez les producteurs locaux, les épiceries solidaires, les ressourceries, le bricolage, les déplacements à pied ou en vélo.... cela fait écolo.
Cela l'est aussi...... mais c'est surtout le moyen que nous avons trouvé dans notre secteur rural pour qu'Augustin puisse vivre heureux avec une simple allocation pour adulte handicapé, puisque la société n'est pas encore prête à l'accueillir dans le monde du travail (il faut reconnaître que ce n'est simple pour personne actuellement).
Petit à petit, vous découvrirez les apprentissages d'Augustin, sur les messages à venir.