divisions : quand la disposition aide à la compréhension
Depuis quelques jours, Augustin est le champion des divisions. Il en a posé plus de deux cents et n'a fait aucune faute.
Pourquoi ?
D'abord il sait très bien ses tables de multiplication qu'il avait réussi à mémoriser grâce à la méthode "le secret des tables de multiplication".
Mais là n'est pas le problème. S'il n'avait pas su les tables de multiplication, il aurait utilisé un support visuel pour les lui rappeler, le but étant de comprendre les divisions.
Avec la méthode des frères Lyons et le matériel Montessori, Augustin avait appris que le résultat d'une multiplication formait un rectangle.
La largeur correspondait à un terme de la multiplication et la longueur à l'autre, le résultat (le produit) étant l'aire du rectangle.
Voici quelques exemples illustrés par les perles (9 x 4) puis (15 x 3)
les timbres Montessori (121 x 2)
et les cubes de bois (là aussi 121 x 2)
Donc pour en revenir à la division, c'est exactement l'opposé de la multiplication. On connait le produit mais on n'a qu'un seul terme.
Avec la méthode de Singapour, Augustin a découvert cette présentation qui lui fait penser au rectangle de la multiplication.
Il lui parait plus logique en effet de disposer ainsi les éléments de calcul de la division.
Le dividende étant le nombre à diviser il se place sous les traits symbolisant le rectangle.
Le diviseur est placé à gauche et on note le résultat au fur et à mesure au-dessus.
Ensuite, le travail est le même qu'avec la potence française classique.
Un avantage qui compte peut-être aussi dans le choix d'Augustin, c'est le fait de ne pas avoir de grande barre verticale gênante pour écrire les chiffres lorsqu'on écrit un peu trop gros comme c'est souvent son cas.
Cela fait des années que nous travaillons les maths. J'ai testé plusieurs méthodes. Chacune a apporté sa pierre à l'édifice et aujourd'hui enfin, Augustin est capable de relier tout cela pour arriver à comprendre vraiment comment calculer.
Comme quoi, il ne faut jamais désespérer, savoir persévérer, ne pas hésiter à changer d'approche. Un jour la réussite est là !